Comment réduire son impact environnemental lié aux menstruations ?

En moyenne, une femme aura aura ses menstruations pendant 38,2 années (source : l’INSERM) et devra donc potentiellement consommer 12.000 protections jetables durant sa vie. Nous vous laissons imaginer les déchets générés pour les 15.5 millions de femmes âgées entre 13 et 50 ans en France.
Pourtant, il existe des alternatives économiques et surtout meilleures pour la santé des femmes. Nous vous les présenterons ici.

Les protections hygiénique : un fléau pour l’environnement

Vous l’aurez compris dans l’introduction, les protections hygiéniques au marketing tout rose sont loin d’être aussi sympathiques qu'elle nous laisse le croire ! En effet, en prenant en compte l'ensemble des étapes de leur cycle de vie, à savoir l’extraction des matières premières, leur fabrication et leur traitement en fin de vie, les protections menstruelles jetables sont la cause d’un grand nombre de pollutions environnementales.

Leur fabrication nécessite une grande quantité de ressources. Analysons ensemble le coton et le plastique, les deux matériaux principaux d'une protection hygiénique.

Le coton

Pour produire une serviette hygiénique, il faut environ 10 grammes de coton, ce qui nécessite en moyenne 12 L d'eau et ce qui émet approximativement 200 g de Co2. En plus, la majorité du coton n'est pas issu de l'agriculture biologique et fait appel à des pesticides, qui en excès, finissent dans les sols et les réseaux d'eaux, créant un déséquilibre local pour la faune et la flore (nous n'avons pas pu quantifier cet impact).

Le plastique

Les protections hygiéniques jetables sont souvent composés de plastique, autrement dit de ressources fossiles non renouvelables qui ont aussi des problèmes environnementaux que nous connaissons tous.

L'incénaration

Pour finir, une fois usées ces protections finissent rapidement à la poubelle (bien souvent avec leurs emballages), pour être enfouies ou incinérées. Les protections hygiéniques jetables ne sont pas recyclables et représentent, avec les autres textiles sanitaires (couches, lingettes, mouchoirs jetables, etc.) 13% des ordures ménagères résiduelles, soit plus de 30 kg par an et par habitant, selon l’Ademe.

Or, l'incinération émet des gaz à effet de serre et est surtout responsable des émissions des gaz nocifs tels que le dioxyde de soufre ou l'oxyde d'azote qui contribuent fortement à la pollution de l'air local.

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La pollution de l'air est responsable d'environ 48000 morts prématurés par an, soit plus que le Covid.

L’impact des protections hygiéniques pour la santé

Comme si l’impact environnemental ne suffisait pas, il y a également un autre impact pour les personnes qui les portent !
Décomposons ensemble les protections hygiéniques : phthalates, BPS, glyphosate, BPA, dioxines et d’autres additifs pétrochimiques ou pesticides résiduels, dont le glyphosate … Rien de bien reluisant !
En plus d’être coupables de vilaines irritations, allergies et du syndrome du choc toxique (pour les tampons), certaines substances présentes sont connues pour être des perturbateurs endocriniens, générant des troubles de la procréation et pouvant être responsable de dysfonctionnements hormonaux, voire de cancers.

Quelles solutions existent ?

La super bonne nouvelle ici, c’est que les personnes menstruées peuvent agir à la fois pour l’environnement et pour leur santé avec des solutions très simples et économiques !
Plusieurs solutions s’offrent à elles :

  • Les coupes menstruelles : économique et avec une durée de vie allant de 5 à 10 ans, elle sera vite rentabilisée ! Nous relevons quand même le risque présent du syndrome du choc toxique, ce pourquoi ce n’est pas notre recommandation.
  • Les serviettes lavables : il faudra débourser un petit plus, puisqu’il en faudra plusieurs pour assurer un cycle. Ce moyen sera tout de même plus rentable que des protections jetables, puisqu’il garantit 5 à 10 ans de protection !
  • Les culottes menstruelles : comme pour les serviettes lavables, il est préférable d’en avoir plus d’une pour assurer le cycle, mais ce sera tout de même très rentable puisque la durée de vie est également de 5 à 10 ans en moyenne. Le petit + ? La liberté de ne porter qu’une culotte sans protection malgré les menstruations et la possibilité de rester féminine, avec par exemple des magnifiques modèles de culottes menstruelles en coton bio Made in France de chez Elia.