Pourquoi composter ses déchets alimentaires 🥒 ?

Vive l'économie circulaire !

Comme disait Antoine Lavoisier "Rien ne se perd, tout se transforme" et cela est particulièrement vrai pour nos restes alimentaires, qui peuvent se transformer en fertilisant et même dans certains cas, en énergie !

Vous avez peut être déjà vu Retour vers le futur ?

Salut Doc !

Pour alimenter sa voiture, Doc met des peaux de banane dans son réservoir. Science-fiction ? Pas vraiment ! Les peaux de banane et les restes alimentaires peuvent en réalité se transformer en biogaz et devenir un "carburant".

Rentrons un peu dans les détails techniques 🤓

Le terme technique qui permet de créer de l'énergie à partir de déchets alimentaires est biométhanisation. Grâce à l'absence d’oxygène, ce procédé biologique utilise les matières organiques résiduelles et produit un biogaz qui contient du méthane. Ce biogaz peut être utilisé comme source d’énergie, et le terreau récupéré peut être utilisé pour enrichir la terre.

De nombreux bénéfices

Une énergie 100% renouvelable

Nous jetons en moyenne 59 kg de déchets alimentaires (épluchures, coquilles d'œuf etc) par personne et par an.  Avec ce procédé, nous serions en capacité de générer environ 8 m3 de gaz par personne et par an. Même si cela reste faible par rapport à notre besoin annuel (le chauffage d'une maison nécessite environ 1 000 m3 par an), ce n'est pas anodin pour autant !

Et de l'engrais naturel

De l'autre côté, après la biométhanisation, le reste de la matière transformée est un terreau riche qui permet notamment de remplacer les engrais de synthèse. Les engrais de synthèse sont tout de même responsables de 2.5% des émissions carbone actuelles ! C'est donc un second levier intéressant pour décarboner notre alimentation.

Moins de poubelles

Enfin, grâce à la biométhanisation des déchets alimentaires, c'est autant de kg de poubelles qu'on évite, que l'on ne doit pas récupérer, transporter, incinérer, etc. Encore des économies utiles.

Comment participer à ce mouvement ?

Participer financièrement

Les projets de méthanisation sont encore naissants en France mais se multiplient rapidement. Si vous souhaitez accélérer ce mouvement, vous pouvez participer à leur développement en soutenant financièrement des projets de ce type sur des plateformes comme Lendosphere ou Miimosa.

Apporter votre matière première

Sinon, il y a plusieurs manières d'agir en apportant la matière première que sont vos restes alimentaires :

1) Soit vous pouvez acheter une poubelle avec un filtre à charbon et le déposer régulièrement dans des zones de compost. (Renseignez-vous d'abord pour trouver un lieu de collecte près de chez vous.)

N'ayez pas peur des odeurs, contrairement à ce que l'on peut penser, les déchets alimentaires dans une poubelle avec un filtre à charbon sentent moins que dans votre poubelle en plastique !

2) Soit vous pouvez construire votre propre composteur ou achetez un digesteur anaérobie.

Attention toutefois aux excès d'optimisme, cette option nécessite un peu plus de travail qu'on ne le croit.

Pour éviter les nuisibles dans les composteurs dans le jardin, penser à ajouter suffisamment de matière sèche (comme le carton).

Que peut on mettre dans son compost ?

Nous vous proposons plutôt de regarder ce que vous ne pouvez pas mettre ou en très petites quantités :

  • les agrumes (comme le citron, le pamplemousse)
  • le poisson
  • des matières grasses comme de l'huile.
  • le pain
  • les coques de noix
  • les gros noyaux comme l'avocat ou l'abricot (qui mettent beaucoup de temps à se décomposer)

Pour tout le reste, considérez que vous pouvez les composter : thé, café, légumes, fruits, herbes, fleurs fanées, bois, coquilles d'œuf, pâtes cuites, etc.

Le mot de la fin

Il y a tellement de bonnes raisons de composter ses restes alimentaires qu'il serait dommage de ne pas le faire.

C'est même jouissif de savoir que jeter ses restes va permettre à un autre usage, être utile. L'économie circulaire n'a pas de limites !

D'ailleurs, bonne nouvelle pour terminer cet article : à partir du 1er janvier 2024, l'ensemble des professionnels seront dans l'obligation de trier à la source leurs biodéchets.