Bulletin de paie & titres-restaurant en 2025 : le guide ultra-pratique

Bulletin de paie & titres-restaurant en 2025 : le guide ultra-pratique
Exemple de bulletin de paie par Payfit

Les titres-restaurant sont un avantage apprécié des salariés, mais aussi un élément technique du bulletin de paie qui suscite souvent des questions. Comment apparaissent-ils concrètement sur la fiche de paie ? Quel est leur effet sur le montant net social ou sur la fiscalité ? Et quelles sont les erreurs qui entraînent des redressements URSSAF ? Voici un décryptage complet, avec des cas rares et des subtilités que l’on explique rarement.

Les règles de base en 2025

En 2025, la contribution patronale est exonérée de charges sociales tant qu’elle ne dépasse pas 7,26 € par titre et reste comprise entre 50 % et 60 % de la valeur faciale. En pratique, cela signifie qu’un titre de 12 à 14,52€ est optimal si l’on veut rester dans la zone de sécurité.

Côté utilisation, le salarié peut dépenser ses titres-restaurant dans la limite de 25 € par jour. La carte TR permet désormais de payer au centime près, ce qui évite les pertes liées aux anciens carnets papier. Autre nouveauté prolongée : la possibilité d’utiliser les titres-restaurant pour toutes les denrées alimentaires en supermarché, et pas seulement les repas prêts à consommer. Cette mesure, initialement temporaire, est à date prolongée jusqu’à fin 2026.

Ce que l’on retrouve sur le bulletin de paie

Sur le bulletin, les titres-restaurant apparaissent dans la partie « avantages » ou « retenues ». Le salarié y voit généralement le nombre de titres, leur valeur unitaire et surtout la part salariale, c’est-à-dire ce qu’il finance lui-même. Cette part est directement prélevée de son salaire net. La part employeur, elle, ne figure pas dans le brut ni dans les cotisations : elle reste invisible sur la fiche, même si elle existe bien dans la comptabilité.

Un point mérite une attention particulière : le Montant net social (MNS). Depuis 2023, il doit être affiché sur la fiche de paie et sert de référence au calcul de prestations sociales comme la prime d’activité. Ici, la logique est subtile :

la part employeur exonérée est exclue du MNS,

la part salariale est incluse dans le MNS, même si elle est déduite du net à payer.

Résultat : le MNS peut parfois être plus élevé que le net à payer, ce qui surprend souvent les salariés mais correspond à une règle volontaire de l’URSSAF.

Attribution des titres : ce que dit la loi

Le Code du travail est clair : un salarié a droit à un titre par repas compris dans son horaire journalier. Cela signifie qu’un temps partiel le matin (8h à 12h) n’ouvre pas droit aux titres-restaurant, car il n’y a pas de repas dans l’horaire. En revanche, un temps partiel qui chevauche la pause déjeuner le permet.

Dans certains cas, deux titres peuvent être attribués la même journée : par exemple si un salarié assure une amplitude atypique couvrant deux repas.

Le télétravail ne change rien : un salarié en télétravail doit bénéficier des titres-restaurant dans les mêmes conditions que ses collègues sur site. Enfin, en cas d’absence (congés, maladie, RTT), aucun titre n’est attribué.

À noter également un principe peu connu : l’égalité de traitement. Si seuls certains salariés bénéficient de titres-restaurant, l’employeur doit compenser les autres par une indemnité équivalente à la part patronale.

Les erreurs qui coûtent cher à l’entreprise

Le redressement URSSAF guette souvent sur des détails. Parmi les plus fréquents :

  • cumuler un titre-restaurant et une note de frais pour le même repas,
  • accorder à la fois un titre-restaurant et une indemnité panier,
  • dépasser le plafond de 7,26 € sans corriger le paramétrage,
  • ou oublier d’intégrer la contribution du CSE dans le calcul de la part employeur.

Dans tous ces cas, le risque est la réintégration des montants en assiette de cotisations, avec pénalités à la clé.

Exemple concret

Prenons un salarié qui reçoit 20 titres-restaurant d’une valeur faciale de 14 €. L’employeur finance 7,26 € par titre, le salarié 6,74 €.

Sur la fiche de paie, le salarié verra apparaître une retenue nette de 134,80 € correspondant à sa contribution.

La part employeur de 145,20 €, exonérée de charges, n’apparaît pas sur le bulletin mais existe en comptabilité.

Dans le calcul du montant net social, seule la part salariale est incluse : ce qui explique un écart avec le net à payer.

L’effet carte TR pour les salariés

La carte TR apporte une flexibilité appréciée : elle débite au centime près, respecte automatiquement le plafond quotidien et évite les discussions sur l’acceptation des titres. Le salarié peut l’utiliser dans son département de travail et dans les départements limitrophes, sauf cas de déplacements professionnels plus lointains.

Le regard de la comptabilité

En pratique, les écritures comptables distinguent toujours la part employeur et la part salarié. La charge enregistrée (compte 647) ne concerne que la part patronale, tandis que la retenue sur salaire passe en compte 421. Une erreur fréquente consiste à enregistrer la totalité des titres en charge employeur, ce qui peut fausser les comptes et déclencher un redressement.

Cas particuliers souvent oubliés

Certaines situations méritent une vigilance particulière. Un salarié travaillant en horaires fractionnés couvrant deux repas peut bénéficier de deux titres dans la journée. Le télétravail ne doit jamais être un prétexte pour retirer les titres. À l’inverse, un temps partiel qui ne couvre pas de repas ne donne pas droit aux TR. Enfin, lorsqu’une cantine d’entreprise existe, il n’est pas possible de cumuler les deux avantages le même jour.

Pourquoi Ekip change la donne

Chez Ekip, les titres-restaurant ne sont pas seulement un outil d’optimisation de la paie. Ils sont pensés pour allier conformité légale, pouvoir d’achat salarié et impact positif.

L’entreprise assure un paramétrage conforme aux règles URSSAF et au montant net social, tout en proposant un réseau de commerces et restaurateurs engagés. Chaque titre devient ainsi plus qu’un avantage social : un levier de consommation responsable et de financement de la transition socio-écologique.

En résumé

Les titres-restaurant sont à la fois un avantage fiscalement attractif et un point sensible du bulletin de paie. Leur bonne gestion exige de maîtriser les plafonds, de respecter les règles d’attribution et de veiller au bon traitement comptable et social. Pour les salariés, c’est un gain de pouvoir d’achat concret. Pour l’entreprise, c’est un moyen de valoriser sa politique sociale. Et avec une solution comme Ekip, c’est aussi une façon de donner du sens à chaque repas.