Prolongation de la dérogation des tickets resto en 2025 : on pourra probablement continuer à faire ses courses en supermarché !

Prolongation de la dérogation des tickets resto en 2025 : on pourra probablement continuer à faire ses courses en supermarché !

La décision, très attendue par de nombreux salariés, semble se confirmer : la dérogation qui permet d’utiliser les titres-restaurant pour acheter tous les produits alimentaires en supermarché pourrait être prolongée en 2025.

Depuis 2022, cette mesure exceptionnelle permet aux bénéficiaires d’acquérir des produits alimentaires non directement consommables, tels que les pâtes, le riz ou les conserves, jusqu’à un plafond de 25 euros par jour.

Cette dérogation, initialement mise en place en réponse à la forte inflation, devait prendre fin au 31 décembre, mais le gouvernement envisage sérieusement de la prolonger pour au moins une année supplémentaire. Cette nouvelle réjouira sans doute les salariés qui apprécient cette flexibilité dans l’utilisation de leurs titres-restaurant.

Une mesure plébiscitée par les salariés

Depuis son introduction, la dérogation a rencontré un immense succès auprès des utilisateurs des titres-restaurant. Un sondage publié au printemps dernier révèle que 96% des bénéficiaires souhaitent pouvoir continuer à utiliser leurs titres-restaurant pour acheter l’ensemble de leurs courses alimentaires, que ce soit des produits prêts à consommer ou des ingrédients de base comme des pâtes ou des légumes secs. Cela montre bien l’importance que cette mesure a prise dans le quotidien de nombreux salariés, surtout dans un contexte où le pouvoir d’achat reste un enjeu majeur.

La possibilité d’utiliser les titres-restaurant dans les grandes et moyennes surfaces est perçue comme un vrai coup de pouce financier. Pour certains, cela permet de mieux planifier et gérer leur budget alimentaire en diversifiant les points de dépense : 36% des utilisateurs priorisent les supermarchés pour utiliser leurs titres, 34% les restaurants et 24% les commerces alimentaires. Cette répartition montre que les salariés apprécient la liberté de choisir où et comment dépenser leur budget nourriture, en fonction de leurs besoins et de leur mode de consommation.

Un soutien au pouvoir d’achat face aux prix alimentaires élevés

Si l’inflation globale est en net recul, passant sous la barre des 2%, les prix alimentaires restent quant à eux à un niveau élevé, ce qui justifie en grande partie la volonté du gouvernement de prolonger cette mesure. Selon une source gouvernementale, « le titre-restaurant n’est pas uniquement conçu pour soutenir les restaurateurs, mais pour offrir une aide concrète aux salariés dans leur quotidien alimentaire ». En effet, que ce soit pour acheter des produits frais en supermarché ou pour préparer un repas chez soi, les titres-restaurant offrent une certaine flexibilité, permettant aux salariés de cuisiner eux-mêmes s’ils le souhaitent, tout en ayant la possibilité de déjeuner à l’extérieur.

Ce prolongement s’inscrit donc dans une logique de soutien au pouvoir d’achat, particulièrement en cette période où les Français font face à des dépenses alimentaires encore importantes. Pour de nombreux salariés, cette dérogation représente une aide précieuse pour faire face à la hausse continue des prix alimentaires, et son prolongement est vu comme une bonne nouvelle qui soulagera les budgets.

Un impact non négligeable sur la restauration

Cependant, cette annonce, bien que favorable aux salariés, n’est pas sans susciter quelques inquiétudes, notamment du côté des restaurateurs. Depuis la mise en place de la dérogation, la part de marché des grandes surfaces dans l’utilisation des titres-restaurant a fortement augmenté. Selon l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie (UMIH), « la part de marché des grandes et moyennes surfaces a progressé de 8,4 points, tandis que celle des restaurateurs a reculé de 6,4 points sur la même période ». Les restaurateurs voient donc d’un mauvais œil cette prolongation, qu’ils perçoivent comme une menace pour leur secteur, déjà fragilisé par les répercussions économiques des dernières années.

L’UMIH exprime également ses craintes quant à une déformation de la finalité première des titres-restaurant, qui selon eux, devraient prioritairement soutenir les restaurants. Ils dénoncent ainsi une forme de "détournement" du dispositif, au bénéfice des grandes surfaces. Toutefois, le gouvernement semble déterminé à maintenir cette mesure dans l’optique de protéger le pouvoir d’achat des salariés, tout en prenant en compte les revendications des restaurateurs.

Vers une réforme plus complète des titres-restaurant ?

Si la prolongation de la dérogation pour une année supplémentaire est une mesure temporaire, elle pourrait s’inscrire dans une réforme plus vaste du dispositif des titres-restaurant. Le gouvernement envisage en effet de revoir le fonctionnement du titre en instaurant un double plafond : un plafond de 25 euros réservé aux dépenses effectuées dans les restaurants et boulangeries, tandis qu’un plafond plus bas serait imposé pour les achats en supermarché.

Cette réforme permettrait de trouver un compromis entre les besoins des salariés, qui souhaitent une flexibilité dans l’utilisation de leurs titres, et les attentes des restaurateurs, qui aimeraient que le dispositif revienne à sa vocation initiale de soutien aux repas pris à l’extérieur. Toutefois, rien n’est encore définitivement acté, et l’arbitrage du gouvernement est attendu dans les semaines à venir.

Une prolongation qui soulage, mais qui nécessite des ajustements

Pour les salariés, la prolongation de cette dérogation est une excellente nouvelle. Elle leur permet de continuer à utiliser leurs titres-restaurant comme une aide précieuse pour faire leurs courses alimentaires, tout en leur offrant la flexibilité de consommer selon leurs préférences. Cependant, il reste à voir comment le gouvernement équilibrera les attentes de tous les acteurs concernés – salariés, restaurateurs et distributeurs – dans une réforme qui pourrait bien redéfinir l’usage des titres-restaurant pour les années à venir. En attendant, les salariés peuvent se réjouir de cette perspective qui leur permet de mieux maîtriser leurs dépenses alimentaires dans un contexte économique toujours incertain.