Sobriété energétiques : qu'est ce que les salariés attendent ?
Avec les défis énergétiques actuels, réduire la consommation énergétique est devenu un impératif pour les entreprises en France, à l'aide des RSE par exemple. Ce changement n’est pas seulement motivé par des considérations économiques, mais également par la responsabilité sociale et environnementale des organisations. Le gouvernement, dans le contexte de la crise énergétique accentuée par la guerre en Ukraine, a présenté un plan national de sobriété énergétique encourageant les entreprises à adopter des mesures concrètes pour optimiser leur consommation d’énergie. Cet article explore comment mettre en place un plan de sobriété énergétique en entreprise, en s’appuyant sur des pratiques recommandées pour réduire la consommation d’énergie de manière significative et durable.
Pourquoi la sobriété énergétique en entreprise est essentielle
La sobriété énergétique est un enjeu majeur pour les entreprises de toutes tailles. Elle vise à limiter la consommation d’énergie tout en maintenant la productivité et en minimisant l’impact sur les collaborateurs. Les entreprises de plus de 500 salariés, notamment, sont incitées à réduire leur consommation d’énergie, non seulement pour maîtriser les coûts, mais aussi pour s’aligner sur les objectifs nationaux de réduction de consommation et de respect de l’environnement. En optimisant l’efficacité énergétique, les entreprises participent activement à l’effort collectif, tout en réalisant des économies substantielles.
Pour mettre en œuvre un plan de sobriété énergétique, plusieurs étapes sont nécessaires. Les entreprises doivent structurer leur démarche autour de mesures concrètes et adaptées à leurs activités et infrastructures. Voici les étapes clés pour lancer et réussir un plan de sobriété énergétique.
Identifier les sources de consommation énergétique de l’entreprise
La première étape consiste à comprendre où et comment l’énergie est consommée au sein de l’entreprise. Les bâtiments, le chauffage, l’éclairage, les équipements de bureau et les transports sont souvent les principales sources de dépense énergétique. En analysant ces éléments, il est possible d’identifier les postes les plus énergivores et de mettre en place des actions ciblées. L’Agence de la transition écologique (ADEME) propose des outils d’évaluation qui peuvent aider les entreprises à mieux comprendre leur consommation et ainsi définir les priorités en matière de sobriété énergétique.
Lire aussi : Ticket restaurant : quel impact sur l'embauche
Optimiser le chauffage et la climatisation
Le chauffage représente une part importante de la consommation énergétique, en particulier pendant les mois d’hiver. La réduction de la température dans les bureaux, même d’un ou deux degrés, peut avoir un impact significatif sur les économies d’énergie. Le gouvernement recommande de ne pas dépasser les 19°C dans les espaces de travail. En complément, il est essentiel d’investir dans des systèmes de régulation et de programmation pour ajuster la température en fonction de la présence des salariés dans les locaux. Ces solutions permettent de limiter le gaspillage énergétique, tout en assurant un cadre de travail confortable.
Maîtriser l’éclairage
L’éclairage des bureaux et des zones de travail peut être optimisé pour réduire la consommation d’énergie. En utilisant des ampoules basse consommation, en installant des détecteurs de présence et en privilégiant la lumière naturelle, les entreprises peuvent diminuer leur dépendance à l’électricité. Par exemple, des solutions telles que les LED consomment beaucoup moins d’énergie que les ampoules traditionnelles et ont une durée de vie plus longue. De plus, sensibiliser les collaborateurs à éteindre les lumières en quittant une pièce contribue à une utilisation plus rationnelle de l’éclairage.
Réduire la consommation des équipements informatiques
Les équipements informatiques représentent une part croissante de la consommation d’électricité en entreprise. Pour réduire cette consommation, il est conseillé d’encourager l’extinction des appareils lorsque ceux-ci ne sont pas utilisés, notamment en fin de journée. Mettre en place un système de veille pour les ordinateurs, imprimantes et autres équipements permet également de limiter le gaspillage. En parallèle, il peut être pertinent de sensibiliser les salariés à adopter des comportements économes, comme limiter les impressions papier ou favoriser les outils de travail collaboratif en ligne.
Encourager le télétravail et optimiser les déplacements
Le télétravail, au-delà de ses avantages organisationnels et sociaux, contribue à une réduction significative de la consommation énergétique liée aux trajets domicile-travail. En réduisant le nombre de déplacements, les entreprises limitent leur impact environnemental et réalisent des économies. De plus, la mise en place de plans de mobilité en entreprise, tels que le covoiturage ou l’utilisation de moyens de transport écologiques, s’inscrit dans une démarche durable de réduction des émissions de CO₂. Les entreprises peuvent également encourager l’usage du vélo ou des transports en commun, ce qui réduit l’empreinte carbone collective.
Sensibiliser et impliquer les collaborateurs
Un plan de sobriété énergétique ne peut réussir sans l’implication des collaborateurs. Il est essentiel de les sensibiliser aux enjeux et aux bénéfices d’une réduction de la consommation énergétique, notamment pour la pérennité de l’entreprise et pour leur propre environnement de travail. La création d’un Comité Social et Économique (CSE) impliqué dans ces questions permet de mieux intégrer les salariés dans cette démarche et de favoriser l’adhésion aux nouvelles pratiques. Des actions de communication interne, comme des formations ou des réunions d’information, sont également des leviers efficaces pour promouvoir la sobriété énergétique au sein de l’entreprise.
Mettre en place un suivi et mesurer les résultats
Pour s’assurer de l’efficacité des mesures prises, il est indispensable de suivre régulièrement les résultats du plan de sobriété énergétique. Ce suivi permet d’ajuster les actions et de mesurer l’impact des initiatives en matière de réduction de la consommation d’énergie. Les entreprises peuvent, par exemple, suivre les consommations d’électricité et de gaz avant et après la mise en place du plan, en tenant compte des périodes de forte activité. En réalisant des bilans réguliers, elles peuvent identifier les leviers d’amélioration et rendre compte de leurs progrès en matière de sobriété énergétique, à la fois en interne et auprès de leurs partenaires et clients.
Le plan de sobriété énergétique du gouvernement
Le gouvernement français a présenté un plan de sobriété énergétique encourageant les entreprises à adopter des pratiques responsables pour faire face aux enjeux énergétiques actuels. Ce plan repose sur plusieurs axes, tels que la réduction des consommations dans les bâtiments publics et privés, l’optimisation des équipements, et la sensibilisation collective. Dans le cadre de ce plan, les entreprises sont incitées à mettre en œuvre des actions concrètes pour limiter leur impact énergétique, avec des objectifs de réduction clairs. Ces mesures s’inscrivent dans un cadre national où chaque secteur est appelé à contribuer aux efforts de sobriété énergétique pour assurer un avenir plus durable.
Pourquoi mettre en place une stratégie de sobriété énergétique en entreprise ?
Au-delà des économies réalisées sur la facture énergétique, la sobriété en entreprise présente des avantages sociaux et organisationnels. Les économies d’énergie permettent de dégager des ressources financières qui peuvent être réinvesties dans des initiatives de bien-être au travail, dans des projets d’innovation, ou encore dans des actions en faveur de la transition écologique. De plus, en adoptant une démarche de sobriété énergétique, les entreprises améliorent leur image de marque et renforcent leur engagement sociétal, un critère de plus en plus valorisé par les consommateurs et les partenaires commerciaux.