Titres Restaurant 2026 : législation
Les titres restaurant restent en 2026 l'avantage social préféré des Français, plébiscités par 96% d'entre eux.
Les titres restaurant restent en 2026 l'avantage social préféré des Français, plébiscités par 96% d'entre eux. Avec 5,4 millions de bénéficiaires et plus de 235 000 commerces affiliés, ce dispositif continue de jouer un rôle majeur dans le pouvoir d'achat des salariés. Mais 2026 marque un tournant : dématérialisation, usage élargi prolongé, débats fiscaux... Voici tout ce qu'il faut savoir pour naviguer sereinement dans le nouveau paysage des titres restaurant.
Sommaire
- Qu'est-ce qu'un titre restaurant en 2026 ?
- Qui peut bénéficier des titres restaurant ?
- Les nouvelles règles d'utilisation en 2026
- Limites d'exonération sociale et fiscale
- La fin programmée du papier : que change la dématérialisation ?
- Usage élargi prolongé jusqu'au 31 décembre 2026
- La taxe de 8% : une menace écartée... pour le moment
- Droits des salariés et cas particuliers
- Ce que les entreprises doivent anticiper
- FAQ complète 2026
1. Qu'est-ce qu'un titre restaurant en 2026 ?
Le titre restaurant est un titre de paiement mis à disposition des salariés par leur employeur pour prendre en charge tout ou partie de leurs repas. Il repose sur un financement partagé entre employeur et salarié, et bénéficie d'un régime social et fiscal avantageux.
Les deux formats disponibles
Format papier : En voie de disparition progressive
- Ressemble à un chéquier regroupant plusieurs titres
- Date limite d'utilisation : 31 décembre 2026
- Annonce officielle du 26 juin 2025 par Véronique Louwagie, ministre du Commerce
- Ne sera plus utilisable à partir du 1er janvier 2027
Format dématérialisé : La norme en 2026
- Carte de paiement dédiée
- Application mobile
- Passage en caisse simplifié et instantané
2. Qui peut bénéficier des titres restaurant ?
Conditions d'éligibilité
Tous les salariés sous contrat
- CDI, CDD
- Contrats d'apprentissage et de professionnalisation
- Intérimaires (affectés à l'entreprise utilisatrice)
- Stagiaires (quelle que soit la durée du stage)
- Dirigeants et mandataires sociaux avec contrat de travail effectif
Les télétravailleurs sont pleinement éligibles
Le Bulletin Officiel de la Sécurité Sociale (BOSS) est formel : les télétravailleurs doivent être traités de manière équivalente aux salariés présents sur site. Que le télétravail soit occasionnel, fréquent ou total, le salarié a droit aux titres restaurant dès lors qu'il ne dispose pas d'accès à un restaurant d'entreprise.
Les 3 conditions impératives
1. Le repas doit être compris dans le temps de travail
- La journée doit inclure une pause déjeuner
- Si horaires 8h-12h ou 14h-18h → pas de titre restaurant
- Les temps partiels y ont droit si leur emploi du temps intègre un repas
2. Pas d'accès à un restaurant d'entreprise
- Le cumul restaurant d'entreprise + titres restaurant est impossible
- Dans une même entreprise, certains peuvent recevoir des titres, d'autres non
3. Attribution uniquement pour les jours travaillés
- Aucune attribution en cas d'absence (congés payés, maladie, RTT, congé maternité...)
- En cas de demi-journée travaillée : titre attribué seulement si le temps de travail comprend un horaire de repas avec pause
3. Les nouvelles règles d'utilisation en 2026
Produits éligibles
Produits directement consommables ou nécessitant un simple réchauffage/décongélation
- Restaurants
- Boulangeries
- Épiceries
- Supermarchés
Usage élargi prolongé jusqu'au 31 décembre 2026
Dans un contexte d'inflation persistante, la dérogation exceptionnelle autorisant l'achat de produits alimentaires non directement consommables (pâtes, riz, huile, viande...) est maintenue pour toute l'année 2026.
💡 Bon à savoir : Une proposition de loi vise à pérenniser définitivement cette utilisation élargie.
Limites d'utilisation
Plafond journalier
- 25 euros maximum par jour (valeur 2025 maintenue)
- Que le paiement soit effectué en une seule fois ou en plusieurs transactions
Durée de validité
- Valables pendant l'année civile d'émission
- + période supplémentaire de 2 mois (jusqu'à fin février de l'année suivante)
- Les titres peuvent être échangés d'une année sur l'autre
Jours d'utilisation
- Par défaut : interdits les dimanches et jours fériés
- Possibilité de dérogation par l'employeur pour les salariés travaillant ces jours-là
- Une proposition de loi est en cours pour réformer cette contrainte
Zone géographique
- Limitée au département du lieu de travail + départements limitrophes
- L'employeur peut élargir cette zone
- En pratique, avec les titres dématérialisés, cette restriction est souvent levée
- Proposition de loi en cours pour supprimer définitivement cette contrainte
4. Limites d'exonération sociale et fiscale en 2026
Le principe du financement partagé
Pour bénéficier des exonérations sociales et fiscales :
- L'employeur doit financer entre 50% et 60% de la valeur faciale du titre
- Cette participation patronale ne doit pas dépasser un plafond fixé annuellement
Plafonds 2025 (en attente de publication pour 2026)
Limite d'exonération de la part patronale : 7,26 €
Cela signifie :
- Valeur faciale minimale du titre : 12,10 € (pour une prise en charge de 60%)
- Valeur faciale maximale du titre : 14,52 € (pour une prise en charge de 50%)
Exemple concret
Titre à 14 € :
- Part patronale : entre 7 € (50%) et 7,26 € (maximum exonéré)
- Part salariale : entre 6,74 € et 7 €
En cas de dépassement du plafond, l'excédent est réintégré dans l'assiette des cotisations sociales et soumis à l'impôt sur le revenu.
Historique des limites d'exonération
| Année | Participation employeur max. | Valeur minimale du titre | Valeur maximale du titre |
|---|---|---|---|
| 2025 | 7,26 € | 12,10 € | 14,52 € |
| 2024 | 7,18 € | 11,97 € | 14,36 € |
| 2023 | 6,50 € | 10,83 € | 13,00 € |
5. La fin programmée du papier : ce que change la dématérialisation
Calendrier de transition
- Jusqu'au 31 décembre 2026 : Les titres papier restent utilisables
- À partir du 1er janvier 2027 : Fin définitive des titres restaurant papier
Pourquoi ce changement ?
Avantages de la dématérialisation
- Passage en caisse plus rapide
- Pas de risque de perte ou d'oubli
- Suivi des dépenses en temps réel
- Utilisation simplifiée dans tous les commerces affiliés
- Gestion administrative allégée pour les employeurs
Défis à anticiper
- Fracture numérique pour certains salariés
- Équipement des petits commerces
- Questions de sécurité et de protection des données
Ce que doivent faire les entreprises
Les services RH doivent dès 2026 :
- Renégocier les contrats avec les émetteurs
- Actualiser les paramétrages de paie
- Accompagner les salariés dans la transition
- Former les équipes peu à l'aise avec le numérique
6. La taxe de 8% : une menace écartée... temporairement
Le projet initial (PLFSS 2026)
Le gouvernement avait proposé dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2026 d'appliquer une contribution patronale de 8% sur les compléments de salaire :
- Titres restaurant
- Chèques vacances
- Chèques cadeaux
- Avantages sociaux et culturels financés par les CSE
Objectif affiché : Rapporter 1 milliard d'euros aux caisses de la Sécurité sociale
L'argumentaire gouvernemental
Des "niches excessivement favorables"
Le gouvernement s'appuyait sur :
- Un rapport de la Cour des comptes de 2024
- Une hausse des compléments de salaire de 7,8% par an (2018-2023) contre 4,1% pour les salaires de base
- Une perte nette de recettes de 18 milliards d'euros pour la Sécurité sociale (tous dispositifs dérogatoires confondus)
Coût des niches sociales en 2024
- Titres restaurant : 1,9 milliard € (+45% vs 2019)
- Chèques vacances : 400 millions €
- Avantages CSE : 1,7 milliard €
Rejet par les députés
La tentative de taxe a été rejetée pour 2026.
Arguments des opposants
Marie-Do Aeschlimann (sénatrice LR) : "Ce n'est pas en chargeant davantage les avantages sociaux qu'on va régler le problème de la moindre progression du salaire. On va l'aggraver."
Risques identifiés
- Hausse des coûts pour les entreprises
- Démotivation et perte d'attractivité de l'avantage
- Impact négatif sur le commerce de proximité et le tourisme
- Les dispositifs n'étant pas obligatoires, risque de suppression par les employeurs
Et pour l'avenir ?
Si cette taxe n'est pas appliquée en 2026, le débat n'est pas clos. La question des niches sociales reste à l'agenda politique dans un contexte de déficit des comptes sociaux.
7. Droits des salariés et cas particuliers
Peut-on refuser les titres restaurant ?
L'employeur n'a pas l'obligation légale de mettre en place des titres restaurant. C'est un avantage facultatif.
Si l'employeur les propose :
- Il doit respecter le principe d'égalité entre salariés éligibles
- Un salarié peut avoir des raisons personnelles de refuser (organisation, régime alimentaire, préférences budgétaires)
💡 Pour en savoir plus sur ce point précis, référez-vous aux analyses détaillées disponibles sur la possibilité de refus des titres restaurant.
Calcul automatisé du nombre de titres
Le nombre de titres doit être calculé mensuellement selon le planning de travail.
Bonne nouvelle : De nombreux logiciels de paie et de gestion des temps automatisent désormais ce calcul, évitant un travail chronophage aux gestionnaires.
8. Ce que les entreprises doivent anticiper pour 2026
Gestion administrative
Mise en conformité obligatoire
- Basculer du papier au dématérialisé avant fin 2026
- Vérifier le respect des seuils d'exonération
- Maintenir la contribution employeur entre 50% et 60%
- Assurer le calcul mensuel précis des attributions
Impact sur la paie
Points de vigilance
- Réintégration des dépassements dans l'assiette sociale
- Paramétrages logiciels à jour
- Formation des gestionnaires de paie
- Communication claire vers les salariés
Accompagnement humain
Ne laisser personne de côté
- Pédagogie auprès des salariés peu à l'aise avec le numérique
- Support technique dédié
- Guides d'utilisation simples
- Hotline ou référent interne
9. L'impact économique des titres restaurant
Des chiffres qui parlent
Retombées économiques annuelles : Plusieurs milliards d'euros
- Fort effet de levier sur la restauration commerciale
- Soutien massif au commerce de proximité
- Maintien de l'activité dans les zones d'activité économique
Un dispositif plébiscité
- 96% des Français y sont favorables (enquête gouvernementale)
- 5,4 millions de bénéficiaires
- 235 000+ commerces affiliés
Un triple effet
- Pouvoir d'achat : Soutien concret dans un contexte inflationniste
- Cohésion sociale : Avantage accessible sans distinction hiérarchique
- Dynamique économique : Circuit court vers les restaurateurs et commerçants locaux
10. FAQ Titres Restaurant 2026
Les télétravailleurs ont-ils droit aux titres restaurant ?
OUI, absolument. Les télétravailleurs doivent être traités comme les salariés sur site dès lors que leur temps de travail comprend un repas. Que le télétravail soit occasionnel, régulier ou total, le droit aux titres restaurant s'applique de la même manière.
Peut-on utiliser les titres restaurant pour faire ses courses en 2026 ?
OUI. L'usage élargi aux produits alimentaires non directement consommables (pâtes, riz, huile, viande...) est prolongé jusqu'au 31 décembre 2026. Une proposition de loi vise même à pérenniser définitivement cette possibilité.
Les titres papier sont-ils encore valables en 2026 ?
OUI, mais c'est leur dernière année. Les titres papier peuvent être utilisés jusqu'au 31 décembre 2026. À partir du 1er janvier 2027, seuls les formats dématérialisés (carte ou application) seront acceptés.
Quel est le plafond journalier en 2026 ?
25 euros par jour, que vous effectuiez un paiement unique ou plusieurs transactions dans la même journée.
Puis-je utiliser mes titres le dimanche ou les jours fériés ?
Par défaut, non. Sauf si votre employeur accorde une dérogation spécifique, notamment si vous travaillez ces jours-là. Une proposition de loi est en cours pour supprimer cette contrainte.
Quelle est la durée de validité des titres restaurant ?
Année civile d'émission + 2 mois supplémentaires.
Exemple : Les titres émis en 2026 sont valables jusqu'au 28 février 2027.
La taxe de 8% sur les titres restaurant est-elle appliquée en 2026 ?
NON. La tentative du gouvernement d'instaurer une contribution patronale de 8% a été rejetée par les députés pour 2026. Mais le débat pourrait resurgir dans les années à venir.
Quel est le montant maximum de la part employeur exonérée ?
En 2025 (en attente de confirmation pour 2026) : 7,26 € par titre.
Au-delà de ce montant, l'excédent est réintégré dans l'assiette des cotisations sociales.
Peut-on refuser les titres restaurant ?
Cela dépend. L'employeur n'est pas obligé de les proposer. S'il le fait, il doit respecter l'égalité entre salariés éligibles. Un salarié peut avoir des raisons personnelles de préférer un autre mode de compensation, mais cela reste à négocier avec l'employeur.
Les titres restaurant sont-ils utilisables partout en France ?
Théoriquement, dans le département de travail + départements limitrophes. Mais dans les faits, avec les titres dématérialisés, cette restriction géographique est souvent levée. Une proposition de loi vise à supprimer définitivement cette contrainte.
En résumé : Les points clés à retenir pour 2026
Usage élargi prolongé jusqu'au 31 décembre 2026 (pâtes, riz, huile...)
Fin du papier au 31 décembre 2026 → dématérialisation obligatoire dès 2027
Télétravailleurs pleinement éligibles dans les mêmes conditions
Plafond journalier maintenu à 25 €
Pas de taxe de 8% en 2026 (mesure rejetée)
Participation employeur : entre 50% et 60%, avec plafond d'exonération à confirmer
Attribution uniquement pour les jours travaillés comprenant un repas
Validité : année civile + 2 mois
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