🛰️ Un potager Européen visible depuis l’espace

🛰️ Un potager Européen visible depuis l’espace
Photo by Nina Luong / Unsplash

Bienvenue dans la serre géante de l’Europe !

On t’a peut-être déjà raconté qu’on pouvait voir la Grande Muraille de Chine depuis l’espace. C'est faux.
Mais il existe bel et bien un paysage que l’on distingue clairement depuis les satellites :

Le plus grand potager industriel d’Europe.
Voici le potager taille XXL d'Almaria, qui fait l'équivalent de 3 fois la taille de la ville de Paris.

Il se situe en Andalousie, entre la Sierra Nevada et la mer Méditerranée.

Zoom sur Google Maps en vue satellite et tu verras un tapis blanc gigantesque. Ce ne sont pas des nuages. Ce sont des milliers d’hectares de serres plastiques, posées sur un désert.

Tout commence dans les années 1970. Des terres arides, du soleil en continu, de l’eau souterraine accessible… Les ingénieurs flairent l’opportunité.
L’agriculture intensive s’installe. Puis s’emballe.

Aujourd’hui, pour la consommation des Européens, cette région produit :

  • 94% des aubergines europĂ©ennes
  • 80% des concombres
  • 65% des tomates

Une part immense de ce que tu retrouves dans les rayons de ton supermarché, toute l’année, à bas prix.

2. Sous le plastique, la pression

Mais ce miracle agricole a un prix. Et c’est la nature qui le paie :

  • L’eau, autrefois abondante, se rarĂ©fie. Il faut creuser Ă  plus de 700 mètres pour l’atteindre.
  • Les sols, naturellement pauvres, sont dopĂ©s aux engrais chimiques.
  • Les pesticides s’accumulent.
  • Les nappes phrĂ©atiques sont polluĂ©es.
  • Et pour compenser le manque d’eau : des usines de dessalement — très coĂ»teuses en Ă©nergie, très gourmandes en COâ‚‚.
  • Quant aux bâches plastiques, elles ne tiennent pas face au vent et Ă  la chaleur. RĂ©sultat : elles s’arrachent, se dĂ©chirent, s’enfouissent ou finissent Ă  la mer.

Le désert blanc devient peu à peu un désert mort.

3. Agir, c’est choisir ce qu’on met dans son assiette

Face à ça, la solution est à portée de fourchette.

Chaque fois que tu achètes une tomate hors saison, gorgée de pesticides, cultivée sous plastique et expédiée sur 2 000 km, tu fais un choix.

À l’inverse, tu peux aussi :

  • privilĂ©gier des produits locaux et de saison
  • soutenir une agriculture bio ou paysanne
  • acheter via des circuits courts ou des lieux engagĂ©s

Oui, ça peut coûter quelques centimes de plus.
Mais c’est le prix d’un système qui respecte la terre, l’eau, le vivant.

Et bonne nouvelle : avec des titres restaurant comme Ekip, tu peux faire ce choix sans rogner sur ton pouvoir d’achat.

Parce que bien manger ne devrait jamais ĂŞtre un luxe.