Pourquoi faudrait-il se passer des petits gâteaux industriels au chocolat ou des gaufrettes à la framboise, et éviter d’en donner aux enfants ?

Malbouffe ?

Cet été, nous avons eu droit à la journée mondiale de la malbouffe, une bonne occasion pour revenir, sur ce qui fait qu’un aliment appartient à la grande famille de la malbouffe… ou pas, et pourquoi finalement il est si difficile d’y résister.

Pour donner une définition de la #malbouffe, on s’accorde à dire qu’il s’agit des aliments trop riches en mauvais gras, les acides gras saturés, trop riches en sucres et en sel et pauvres en micronutriments. On parle alors d’aliments riches en « calories vides ». Vont entrer dans cette catégorie tous les aliments dit « ultra-transformés » à ne pas confondre avec les « transformés » tout court.

Pour donner un exemple, un filet de porc est une pièce de viande non transformée, le jambon artisanal du charcutier est un produit transformé mais une saucisse industrielle, en barquette sous-vide avec des nitrates et des additifs, est un produit ultra-transformé.

Ou pour prendre un autre exemple, le blé est un produit non transformé, la farine est un produit transformé et les gouters au pseudo chocolat des enfants sont des aliments ultra-transformés. Ils ont généralement subi d’intenses transformations physiques, chimiques ou #biologiques par des procédés industriels.

La seconde caractéristique est qu’ils comportent presque tous des additifs, réservés à l’usage industriel et qui ne sont pas utilisés en cuisine à la maison. Ils sont autorisés certes, mais un certain nombre sont « possiblement » ou probablement » (c’est le cas de l’aspartame par exemple) responsables de maladies graves et dont on ignore l’impact lorsqu’ils sont associés entre eux (l’effet cocktail).

Et ce sont particulièrement ces aliments-là qui sont incriminés.

Ultratransformés pour des raisons économiques

Mais alors, pourquoi les industriels s’obstinent-ils à faire un tel mix dont on sait aujourd’hui qu’ils rendent ces produits dangereux pour la santé ?

Pour au moins 3 raisons :

1) pour des raisons de coût : l’huile de palme est une graisse très peu chère et facile à stocker et à transporter. C’est aussi un acide gras saturé, qui altère le système cardiovasculaire, et augmente les risques de cholestérol. Rappelons que sa culture est une des causes majeures de la déforestation dans le monde.

2) pour des raisons gustatives : lorsqu’on utilise des produits de base de mauvaise qualité, pour redonner du goût au produit final, il faut augmenter les quantités de gras, de sucre et de sel qui sont des exhausteurs de goût. Exemple, la viande utilisée par les Fast Food est la plupart du temps une viande de mauvaise qualité provenant des vaches laitières "réformées" et non pas des bêtes élevées pour leur viande. Pour lui redonner du goût rien de tel qu’un bon ajout de gras !

3) pour des raisons qui n’ont rien à voir avec la gastronomie mais tout à voir avec notre cerveau : le mix gras + sucre + sel les rend hautement addictifs, et l’on a à peine terminé le premier, qu’on a juste envie de se jeter sur le second.

Une part trop importante de notre apport calorique quotidien

Les études sont sans appel, toutes démontrent leur rôle dans la recrudescence des maladies chroniques type diabètes, obésité, cancers et maladies cardio-vasculaires.

Evidemment, les Etats-Unis sont très concernés, mais nous le sommes de plus en plus, nous aussi, en France. Les ultra-transformés représentent en moyenne 33% de l’apport calorique d’un adulte français. Mais le plus inquiétant, c’est que ce sont nos enfants qui sont les premiers ciblés par ce type de produit. Ça va très vite en fait : des céréales du petit-déjeuner au steak haché surgelé/frites au four/ketchup suivi d’une crème caramel ou d’une glace à la fraise, en passant par le gouter au chocolat jusqu’aux lasagnes surgelées suivies d’un petit fromage individuel à la crème, les occasions de faire une journée totale ultra-transformée, sont multiples. Et c’est sans compter bonbons et sodas. Le taux d’obésité chez les enfants a du reste drastiquement augmenté ces dernières années (34% des enfants de 2 à 7 ans et 21% des enfants/jeunes de 8 à 17 ans sont en situation de surpoids ou d’obésité).

Le nutri-score ne donne pas encore d’indications sur la transformation des produits mais l’ANSES y travaille et nous devrions bientôt avoir un outil supplémentaire pour les détecter.

Que peut-on faire en attendant ?

- Renforcer les légumes et les fruits dans nos menus comme dans ceux des enfants. En plus de leur apport en vitamines et minéraux, ils vont permettre de découvrir ou re-découvrir de nouvelles saveurs et couleurs. Une simple assiette de radis ou de bâtonnets de carottes/concombre/céleri pour commencer un repas, à déguster avec les doigts et à tremper dans une sauce au yaourt, est un bon début !

- Choisir des produits peu transformés. Des haricots verts surgelés natures sont faciles à accommoder avec du citron, du persil et de l’ail (voire du gingembre râpé), ils sont peu chers et rapides à préparer chauds ou froids (une salade avec des herbes fraîches, un peu d’oignon et quelques radis).

- Lire les étiquettes de composition et suivre à la trace les sirops de fructose/glucose qui viennent souvent en plus du « sucre » dans la composition, faisant ainsi grimper la part des glucides dans les gouters des enfants et dans les biscuits dit "apéritifs" des adultes.

- Transformez vous-même ou déléguez et associez le reste de la famille à la production de gâteaux pour le goûter ou pancakes à réchauffer le matin. Vous pouvez consulter mes recettes ici.

Conclusion

Traquez les ultra-transformés, vérifiez bien les étiquettes de composition, surtout lorsqu'ils s'agit des enfants. Tous les produits industriels ne sont pourtant pas forcément ultra-transformés. Exemple : pensez aux galettes de sarrasin avec 3 ingrédients (farine de sarrasin, eau, sel) si pratiques pour des matins sans inspiration, avec un peu de compote de fruits, des déjeuners sur le pouce avec un œuf et une tomate, ou le soir en « complète/épinards» avec salade verte aux herbes.