La viande est-elle indispensable au barbecue, roi des longues soirées d’été ?

La viande est-elle indispensable au barbecue, roi des longues soirées d’été ?

Sans revenir sur la symbolique du barbecue qui a animé tant de discussions dernièrement (genré ou pas genré le barbecue ?), penchons-nous sur ce qui fait qu’un barbecue est un BON barbecue. Il doit être :

  • simple et rapide à préparer
  • festif, on se retrouve autour, on discute, on échange, tout en surveillant le feu
  • potentiellement mangeable avec les doigts, sans assiette et/ou sur du pain
  • croustillant, doré à l’extérieur et « juteux » à l’intérieur
  • rassasiant

Evidemment viandes et saucisses répondent à ces critères, pourtant elles ne sont pas sans inconvénients.
Une étude du magazine Nature met en lumière deux choses concernant la viande :

  • d’un point de vue environnemental, elle confirme ce qu’a rappelé la Cour des Comptes en France, il y a quelques jours : la réduction de la production alimentaire d’origine animale est essentielle pour accomplir la transition écologique, car elle génère des émissions de gaz à effet de serre, elle dégrade et pollue les sols, elle consomme des ressources agricoles, des espaces et mobilise les ressources en eau.
  • mais c’est également un enjeu social et sanitaire pour faire des économies sur les dépenses publiques car la surconsommation, c’est-à-dire plus d’une fois par semaine, notamment de viande rouge hors volaille, est potentiellement responsable de maladies cardio-vasculaires et de cancers. Elle est acidifiante pour notre organisme et force nos reins à travailler plus pour éliminer les acides générés.
  • sans parler du lien confirmé par l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire entre cancer colorectal et les nitrites/nitrates contenus dans la charcuterie industrielle, telle que saucisses et jambons.


Les légumes et les fruits = 50% de l’assiette quotidienne idéale.

La bonne nouvelle, c’est que la viande peut-être facilement remplacée d’un point de vue gustatif par des végétaux dans un grand nombre de recettes sans même utiliser ou concocter des préparations compliquées pour « l’imiter » telles que paupiette ou hamburger végétaux. C’est surtout un bon moyen de renforcer sa consommation de légumes dont on sait qu’ils jouent un rôle majeur dans notre alimentation. Un Français en moyenne consomme 285 g de légumes par jour, les recommandations étant de 600 à 800g/jour pour une santé optimale.

Ils apportent des fibres qui vont venir nourrir les milliards de bactéries de notre microbiote, contribuant ainsi au bon fonctionnement de nôtre système immunitaire, tout en réduisant l’absorption du cholestérol et en augmentant celle de certains minéraux. A condition de ne pas trop les cuire, ils nous fournissent en minéraux et vitamines essentielles que notre organisme ne peut pas produire lui-même. Enfin, ils sont riches en anti-oxydants protecteurs très puissants, dont on découvre tous les jours de nouvelles vertus.

Des recettes inratables pour démarrer et convaincre en douceur les récalcitrants (et les enfants).

Pour convertir les plus récalcitrants, traitez les légumes comme vous auriez traité un steak hier. Faites-les mariner, assaisonnez-les, préparez des sauces, faites-les griller et gardez-les « saignants ». Vous préserverez ainsi leur texture et un croquant qui apportera plaisir et gourmandise donc... satiété!
Et comme l’été est la saison où légumes et fruits sont les rois des étals des marchés, les alternatives sont sans limites !


Quelques idées ?

Un steak de brocoli ou chou-fleur servi avec une sauce yaourt/ail/citron et coriandre dans un petit pain au levain, une galette de sarrasin à même le grill avec œuf et fromage, des tranches d’aubergines ou de courgettes marinées et grillées, saupoudrées de parmesan râpé ou servies avec une sauce tomate épicée sur une pita, une socca ou une polenta.

La viande, un produit d'exception.

Gardons la viande, la vraie, la bonne, celles vendue par un boucher capable de vous certifier l’origine de la pièce que vous achetez, pour les grandes occasions et faisons-en un produit d’exception, pour une consommation éco-responsable. Choisissez-la française, avec un label rouge ou bleu-blanc-cœur à minima, si possible AB pour une viande biologique et éthique qui respecte les animaux, leur alimentation et ne participe pas à la déforestation mondiale pour produire plus de soja.

Enfin, trouvez chez votre épicier préféré, du paprika fumé. Cette épice ajoutée à vos sauces tomates ou poivrons donne l’illusion du lard fumé…Testez la sauce Romesco, une sauce espagnole froide à déguster avec des légumes crus ou grillés, ou à saucer avec du pain de campagne, qui fera totalement oublier l’absence de…